Ce module vous conduit à une première approche du solfège.
Nous n'allons pas tenter, ici, de vous expliquer des notions compliquées
qui vous embrouilleront plutôt qu'autre chose mais simplement des notions
de base qui vous permettrons de vous familiariser avec les
partitions et leur lecture.
Des notions complémentaires feront l'objet d'un autre module.
Si les explications qui vous sont données ici vous semblent abstraites, ne vous inquiétez pas, elles seront reprises et mises en pratique au cours des modules consacrés au jeu de la guitare.
Avant tout, la musique c'est une suite de notes. Le solfège est
un système d'écriture de la musique utilisant différents signes qui
indiquent le hauteur de la note (grave ou aiguë), sa durée ainsi que sa
nuance son attaque et bien d'autres effets encore.
Intéressons-nous d'abord à la valeur relative des notes. C'est à
dire leur durée l'une par rapport à l'autre.
Sur ce tableau nous voyons de haut en bas :
Chaque note de ce tableau à une durée double de la note de la
ligne inférieure. Ainsi, une ronde est tenue 2 fois plus longtemps
qu'une blanche qui est tenue 2 fois plus longtemps qu'une noire ...
Il faut donc, pour faire une ronde, 2 blanches, 4 noires, 8 croches, 16
doubles-croches, 32 triples-croches ...
Cette loi est la même pour les silences.
Les chiffres à droite sont les nombres par lesquels on désigne les notes dans l'indication de mesure du morceau. Il s'agit de division de la ronde. Ex : une croche = 1/8 de ronde. Mais nous y reviendrons plus tard.
Ce fichier son vous aidera à mieux comprendre tout cela.
Nous avons vu sur la fiche consacrée à la valeur relative des notes que
les notes on une valeur double, l'une par rapport à l'autre.
1 ronde = 2 blanches, 1 blanche = 2 noires, 1 noire = 2 croches ...
Comment alors représenter une note qui équivaut à trois quarts de
ronde ou un tiers de noire ?
Supposons que nous sommes dans une mesure en 4/4. La noire vaut 1 temps,
la blanche 2 et la ronde 4 (voir fiche consacrée aux mesures). Pour
représenter une note de trois temps nous allons utiliser une blanche
pointée.
Une note pointée voit sa durée augmentée de la moitié de sa valeur.
Si la blanche dure 2 temps, la blanche pointée dure 2 + 1 = 3 temps.
Une note peut être double-pointée, sa durée est alors augmentés des
trois quarts de sa valeur.
Si la blanche dure 2 temps, la blanche double pointée dure 2 + 1,5 = 3,5
temps.
Les notes double-pointées sont toutefois rares car leur lecture n'est pas
toujours aisée.
Pour représenter des notes dont la durée n'est pas un nombre de temps rond on peut utiliser des notes liées. La valeur de toutes notes liées s'additionnent.
Voyons maintenant les notes fractionnaires. Elles servent à écrire des notes dont la durée et égale à une fraction de note autre que la moitié. Par exemple des tiers ou des cinquièmes de temps.
La forme la plus courante et le triolet. Dans notre exemple nous
avons un triolet de croches qui équivaut à un tiers de noire. Le
triolet se reconnaît au chiffre 3 et aux crochets qui encadrent les notes.
Trois notes en triolet, ont la même valeur en durée que deux notes non
marquées en triolet. C'est à dire que le durée des les trois croches
ci-dessous est égale à la durée de 2 croches.
Les autres exemples ont également une durée de 1 temps. Nous avons des cinquièmes, des sixièmes et des septièmes de temps. Rassurez-vous de telles divisions de temps sont plutôt rares.
Nous avons fait connaissance, sur les fiches précédentes, avec les différentes formes de notes et de silences. Cette forme nous renseigne uniquement sur la durée des notes les unes par rapport aux autres mais ne nous dit pas encore combien de temps dure chaque note et quelle est sa hauteur dans la gamme. C'est ce que la portée va préciser.
La portée est formée de cinq lignes horizontales sur et entre lesquelles vont être placées les notes. Plus une note est placée haut sur la portée plus elle est aiguë. Pour les notes très aiguës, on rajoute des lignes supplémentaires au-dessus de la portée. Pour les notes graves, on ajoute des lignes sous la portée.
Il nous faut un repaire pour savoir à quelle note correspond chaque position sur la portée. C'est le rôle de la clef. Les partitions de guitare s'écrivent en Clef de Sol. Cette clef nous indique que le Sol se trouve sur la deuxième ligne en partant du bas ( la clé forme une spirale qui entoure cette ligne) donc le La se trouve sur l'interligne supérieure, le Si une ligne plus haut, etc..
L'armure ou armature va nous préciser la tonalité du morceau. Dans notre exemple : Ré Majeur. Dans cette tonalité tous les Fa et tous les Do sont diésés. Nous reviendrons plus tard sur ces notions.
La mesure nous renseigne un peu plus sur le rythme du
morceau. Dans notre exemple la partition est partagée en mesures de 3
temps (une valse, par exemple a un rythme à trois temps). Nous avons
ici une mesure de 3/4 ce qui signifie que chaque mesure est
composée de 3 noires ou de notes dont la valeur relative équivaut
à 3 noires. On peut dire aussi que chaque mesure équivaut à 3/4 de
ronde.
La fiche consacrée aux mesures vous donnera plus de précisions.
On peut simplifier les choses en disant :
La fiche précédente nous a montré tous les éléments qui accompagnent la
clef. Entre autres, la mesure.
Tout morceau de musique (ou presque) est divisé en mesures
cela permet de le découper rythmiquement, savoir ou placer les forts et
les temps faibles (nous aborderons ces notions dans le module consacré aux
accords).
Les mesures facilitent également la lecture de la partition en la
découpant grâce à des barres de mesure.
Dans notre exemple, nous voyons à la clef que la mesure est en 2/4,
c'est à dire des mesures de deux temps où la noire vaut un temps.
Tous les deux temps, une barre de mesure coupe la partition .
La troisième et la quatrième mesures sont encadrées par les barres de
reprise. Elles ont le même rôle que les barres simples mais
indiquent en plus que les mesures placées entre la barre
ouvrante
et la barre fermante sont jouées deux fois.
Plus loin, on voit une double barre. Elle sert à partager le
morceau en plusieurs sections. On pourra rencontrer une double barre
dans la partition d'un chant où elle séparera le couplet du refrain par
exemple ou dans le cas d'un changement de mesure. Son rôle est surtout
visuel.
A la fin de la partition on trouve toujours une barre de fin. Ne
pas la confondre avec les barres de reprise qui sont accompagnées de deux
points.
Dans cet exemple, nous avions affaire à une mesure simple. Dans ce
type de mesure les temps sont divisés par 2 ou des multiples de 2.
La croche, par exemple, vaut un demi temps.
C'est le cas des mesures en 2/4, 3/4, 4/4, 2/2 ...
Dans certains morceaux, les temps sont divisés par 3 ou des
multiples de 3. Tiers de temps, sixième de temps. On utilise dans ce cas
des mesures composées.
C'est le cas des mesures en 6/4, 6/8, 9/8, 12/8 ...
Ici, le chiffre du haut ne désigne plus un nombre de temps mais un nombre de tiers de temps. Le chiffre du bas, lui, désigne la note qui vaut un tiers de temps.
Par exemple, une mesure en 6/8 est découpée en 6 tiers de
temps et c'est la croche qui vaut un tiers de temps (donc la
note qui vaut un temps est la noire pointée 3 croches = 1 noire pointées).
Une mesure en 6/8 est donc une mesure en 2 temps dont les temps sont
divisés en tiers.
Le module consacré aux accords vous donnera de plus amples précisions à ce sujet.
Les altérations sont des signes qui modifient la tonalité d'une note.
Il en existe 5 :
le double bémol qui
abaisse la note d'un ton
le bémol qui abaisse la
note d'un demi ton
le bécarre qui annule
l'effet des autres altérations
le dièse qui élève la
note d'un demi ton
le double dièse qui
élève la note d'un ton
On peut trouver des altérations à la clef de la partition, c'est ce qu'on appelle l'armure. Elle détermine la tonalité du morceau. Ces altérations affectent les notes tout au long du morceau. Par exemple, si on a un dièse à la clef sur la ligne du Fa, tous les Fa du morceau doivent être diésés.
Si on rencontre une altération au cours de la partition, elle
affecte toutes les notes qui se trouvent sur la même ligne ou interligne
et dans la même mesure. A la mesure suivante, l'effet de cette
altération est annulé.
Un bécarre peut aussi annuler l'effet d'une altération.
En pratique, si on rencontre un dièse dans une partition, on doit jouer la note une case plus haut que la note juste. Si on rencontre un bémol, on joue la note une case plus bas.
Ex : Ré = 3ème case de la 2ème corde. Ré = 4ème case. Ré = 2ème case.
En français, les notes portent les noms : Do, Ré , Mi, Fa,
Sol, La, Si. Pour des raisons de facilité, on trouve la plus part du
temps, la notation anglo-saxonne des notes sur les partitions. Dans
ce système, les notes sont représentées par des lettres. C'est ce
système de notation qui sera utilisé dans les pages qui suivent car il a
l'avantage d'être plus court à écrire. Dans un premier temps, toutefois,
on utilisera les deux systèmes de notation afin que vous puissiez vous
familiariser avec les notes anglo-saxonnes.
Notation anglo-saxonne | Notation française |
A | La |
B | Si |
C | Do |
D | Ré |
E | Mi |
F | Fa |
G | Sol |
Vous noterez que dans ce système la gamme commence au La (A) alors qu'en français, elle commence au Do (C).
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